Sujet :

le Mâtin Napolitain (mastino napoletano)

maestro
   Posté le 22-09-2007 à 00:08:05   

Le Matin Napolitain est- il fait pour Vous
et Vous pour Lui ?


Le Matin Napolitain n’est pas un chien pour tout le monde. Le Matin Napolitain n’est pas un chien pour vous si vous répondez par oui à une ou plusieurs des affirmations suivantes :

- Vous êtes maniaque du ménage, un Matin Napolitain peut laisser des traces de bave après avoir bu et mangé
- Vous voulez un chien qui fera 5 Km / jour de jogging avec vous
- Vous avez une petite voiture
- Votre budget est serré
- Vous ne voulez pas un chien pot de colle qui vous suit pas à pas.
- Vous ne désirez pas emmener votre chiot un peu partout afin de le socialiser
- Vous voulez un Matin Napolitain mais votre conjoint/te n’est pas tout à fait d’accord
- Vous avez un tout petit appartement
- Vous n’aimez pas les chiens très affectueux
- Vous voulez un chien pour l’entraîner à la garde/attaque
-Malgré ce qu’il semble, nous ne désirons pas vous décourager de faire l’acquisition d’un Matin Napolitain.
Au contraire, partager sa vie avec un Matin Napolitain est une expérience de tout à fait unique, formidable et incomparable. Le but que nous recherchons ici est de vous guider afin que vous puissiez prendre une décision éclairée pour choisir la race qui vous conviens le mieux. Nous espérons ainsi éviter le plus possible que des Matin Napolitain se retrouvent à la S.P.A. ou dans des centres de sauvetage parce que des gens n’auront pas pris suffisamment de temps pour réfléchir à tout ce qu’implique l’acquisition d’un Matin Napolitain.

Conseils d'élevage

Le Matin Napolitain est un chien puissant robuste et courageux. C’est un chien de compagnie formidable. Ce gros molosse paisible se plait au sein de la famille, il s'adapte aussi sans problème a la vie en chenil, pourvu que ses maîtres lui accordent plusieurs heures de présence par jour.
Il aime la compagnie des enfants car il est doux et patient.
Impossible de s’introduire dans une propriété gardée par un Matin Napolitain. Gardien vigilant voir redoutable qui peut se servir de sa force pour chasser l’intrus. Fidèle et profondément attaché à ses maîtres c’est un compagnon adorable et sûr.
Les grandes chaleurs ne l’effraient pas il n’hésite pas en plein été à se faire dorer des heures durant, le froid en hiver ne le dérange pas plus.
Le Matin Napolitain est un chien très intelligent, réceptif, bien qu'un peu têtu, son éducation ne sera pas difficile et vous pourrez la débuter de bonne heure. Toutefois il y a une condition , vous devez le punir à bon escient quant il fait des bêtises et seulement s'il est pris sur le fait.
Nul besoin pour son maître d’un caractère rude et inflexible .
Conclusion : Tout est question d'Amour et Patience avec un Matin Napolitain !

HISTORIQUE

c’est un chien calme mais qui est tout à fait capable d’intervenir pour défendre son maître et son foyer. Le Mâtin de Naples est un chien qui jusqu’à une période récente était utilisé pour le combat. Sa technique consiste à terrasser son adversaire et à le garder cloué au sol. Souvent dans les propriétés italiennes, un couple de Mâtin était utilisé pour garder la propriété : le mâle était placé attaché, à l’entrée de la propriété et avait pour fonction d’empêcher d’entrer les intrus. Si quelqu’un arrivait tout de même à pénétrer dans l’enceinte de la propriété, il tombait rapidement sur la femelle et était pris entre les 2 chiens. Aussi les propriétés italiennes avaient la réputation d’être inviolables. Un Mâtin qui doit garder une propriété aura tendance à se mettre à un endroit surélevé d’où il peut dominer la situation.
Une fois que les invités sont connus, le Mâtin peut se montrer très aimable. Un éleveuse me racontait, par exemple que son mâle prenaient doucement dans sa gueule la main des gens qu'il appréciaient, pour leur faire visiter la maison.
Le Mâtin, sur de sa force, n’aboie pas contre les intrus. Aussi en cas de problèmes, les maîtres seront plus réveillés par les cris de l’étrangers que par les aboiements du Mâtin.
Le Mastino Napoletano n'est pas qu'une gueule et un corps de lutteur de foire, c'est un compagnon très agréable pour sa discrétion et l'assurance qui émane de sa personne.
Il va de son pas majestueux, l'œil attentif, capable de détecter la moindre anomalie dans le monde qui l'entoure, ce qui en fait un excellent gardien. De son passé belliqueux, il a gardé le courage sans l'agressivité, ce qui lui permet d'utiliser sa force dissuasive plutôt que l'action.
Qui ne serait pas impressionné en voyant surgir dans le noir un tel individu ?
Ce calme apparent et cette maîtrise du corps peuvent être trompeurs, car le Mâtin Napolitain, malgré son encombrement physique, est capable de réactions rapides s'il le désire.
En famille il occupe sagement sa place, préférant demeurer à l'intérieur plutôt que dans le jardin ,malgré qu'il soit équipé pour vivre sous les intempéries sans problème. On ne négligera pas de mettre en place, depuis le plus jeune âge, la hiérarchie au maître avec les interdits qui vont avec, de manière à être tranquille plus tard.
Il est de tempérament un peu indépendant, mais ils se soumet bien aux exercices que demande le maître, si on associe son apprentissage avec de l'agréable. Surtout pas de méthodes coercitives qui ne feraient qu'aigrir son caractère et qui pourraient le rendre belliqueux sur le maître.
On mettra l'accent sur la sociabilité avec les autres chiens tout le long de sa croissance, si on veut qu'à l'âge adulte il puisse côtoyer des congénères sans bagarre.
S'il est vrai qu'il n'attaque jamais sans provocation, tellement il est sûr de sa force, dans le cas où il serait pris à partie, il risquerait de devenir redoutable et alors comment maîtriser une telle masse lorsqu'elle est en colère ? En fait, on peut voir en lui, surtout chez le mâle, le comportement typique du vrai dominant chez les canidés.

Avec les enfants, il est très patient s'il a été élevé avec eux, on le verra supporter qu'on le chevauche comme un poney, qu'on le déguise en humain avec des habits, qu'on se couche sur lui pour d'endormir, qu'on vienne mettre les mains dans sa gamelle lorsqu'il mange. Il peut aussi faire le compagnon de jeu idéal, le grand costaud qui accepte de courir dans le jardin ou d'aller chercher la balle et la rapporter. Avec les étrangers qui viennent rendre visite, il est rarement agressif, sans pour cela faire la fête, en général il se contente de venir les identifier avant d'aller se recoucher de manière dédaigneuse.
Si vous aimez vous faire remarquer, avec le Mâtin cela est certain, voir déambuler un quintal de muscles dans la rue, c'est impressionnant, surtout lorsqu'un tel monstre pose son regard tranquille sur les badauds comme s'il les tenait pour une quantité négligeable.
Si vous aimez les sports canins, il faut savoir que le Mâtin n'aura jamais l'influx nerveux et la rapidité d'action d'un chien de berger, même si pour sa corpulence il dispose d'une bonne énergie et d'une certaine souplesse. On le voit aborder l'agility avec un certain dédain, allant d'un obstacle à l'autre avec calme et patience, comme s'il désirait expliquer à son maître que s'il s'exécute c'est bien pour lui faire plaisir. Dans le programme de concours en obéissance, on ne le mobilisera pas longtemps et si on veut le voir travailler avec un certain entrain, il faudra à l'entraînement, continuellement l'attirer avec les motivations fortes comme la récompense (à condition de na pas lui donner sa gamelle avant les exercices).
Là où il se trouve le plus à l'aise, car c'est une fonction qui sollicite ses instincts les plus forts, c'est en pistage. En particulier en pistage utilitaire à la recherche de personnes disparues, car il a énormément de patience et peut doser ses efforts à sa convenance, tout en exerçant son flair pour suivre les molécules odorantes. On l'a vu utilisé également dans quelques pays, comme chien de sang à la recherche du grand gibier blessé ou, pour la quête du sanglier, mais il est vrai que son gabarit est un peu trop encombrant et on lui préfère des Dogues plus légers comme son cousin le Cane Corso.
Si vous ne désirez qu'un compagnon de promenade, il sera ravi de vous accompagner de sa démarche chaloupée, allant d'un pas égal sans courir et sans traîner, ravi de découvrir des choses nouvelles sans pour cela s'exciter comme beaucoup de races. En été il sera heureux de barboter dans l'eau pendant des heures, battant l'élément liquide de ses pattes puissantes.
Sa santé peut être affectée par les problèmes inhérents aux très gros chiens. Tout d'abord il faut savoir que le Mâtin a une croissance délicate, si l'on considère qu'il pèse environ 300g à la naissance et qu'il aura multiplié ce poids par 250 fois, vers un an, d'autre part sa croissance va durer jusqu'à 2 ans, ce qui peut occasionner une malformation du squelette si l'on est pas vigilant. Il faut prendre garde au risque d'obésité précoce, qui mène souvent aux troubles ostéo-articulaires. Ce qui signifie le choix de l'aliment adapté et la quantité parfaitement dosée. Ceux qui nourrissent en alimentation traditionnelle iront, à l'âge adulte, jusqu'à lui donner 1 à 2 kg de viande par jour additionnée de riz, carottes, etc. mais de nos jours il vaut mieux avoir recours à l'alimentation industrielle, en particulier les aliments secs complets.

On aura la bonne idée de partager cette ration en deux ou trois fois, afin d'éviter la redoutable torsion d'estomac qui affecte les grands chiens. Il faudra faire des radiographies pour dépister la dysplasie coxo-fémorale qui peut s'avérer très handicapante. Certains sujets peuvent avoir des problèmes dus à leur peau abondante, avec des rides et des plis sur la tête. On peut voir quelquefois une affection des paupières, comme l'Etropion (paupière éversée vers l'extérieur ou l'Entropion (paupière se recourbant vers l'intérieur).
Il conviendra aux maîtres qui disposent de temps, car il n'aime pas la solitude, et qui peuvent le sortir sans dommage, c'est-à-dire avec une certaine poigne pour pouvoir le diriger fermement mais en souplesse. Il faudra songer à l'encombrement et avoir un grand jardin clôturé où il pourra s'ébattre, ainsi qu'un véhicule adapté pour pouvoir le caser afin qu'il voyage confortablement, enfin il faut savoir que nourrir un tel animal exige un budget suffisant car il a bon appétit.

Il a combattu dans les arènes romaines et a vécu la vie de garnison. Cela marque un chien ! Courageux, incorruptible, fier et puissant, le mâtin napolitain est un incomparable gardien des personnes et des biens. Un dominant qu'il faut savoir prendre. Mais derrière ce faciès de brute, il cache des trésors d'affections et ne cesse de prouver que les apparences sont trompeuses...
Quiconque croise un mâtin napolitain se retourne sur son passage. Qu'il inspire la sympathie ou la peur, il ne laisse personne indifférent. Normal ! C'est un molosse qui véhicule mythes et légendes, lesquelles donnent parfois froid dans le dos. Il a aussi sa beauté qui fait un pied de nez aux canons classiques ; il s'affirme tout en force et en majesté. Son énorme gueule avec ses plis et ses fanons, sa moue rébarbative, son oeil mi-clos, son cou de taureau, ses épaules de débardeur ont certes de quoi impressionner.
En un sens, c'est tant mieux ! Car cette physionomie hors du commun a pour conséquence de décourager d'emblée les malfaiteurs. Ceux-ci ont bien raison de penser qu'on ne se frotte pas impunément à un mâtin napolitain, chien qui pratique avec maestria un des plus vieux métiers canins du monde : la protection de son maître et de ses biens, de son milieu, en fait. Mais pour mieux connaître, il faut entrer dans son intimité et découvrir que c'est aussi un merveilleux chien de compagnie, équilibré, fidèle, dévoué et...hyper-sentimental. Hercule a le cœur tendre. Il ne tardera pas à vous le dévoiler


Un scénario hollywoodien

L 'histoire du " mastino napoletano" est digne d' un scénario hollywoodien.... On y retrouve Alexandre le Grand. Jules César, les légions romaines en campagne, les jeux du cirque....
A la base de son arbre généalogique, figure l'incontournable dogue du Tibet, dont la descendance, établie au fil des siècles d'Orient en Occident, a formé la grande famille des molossoïdes. Dans les temps les plus reculés, ce n'étaient que féroces chiens de guerre et de combats. Les fameux "chiens dévorants" des Assyriens, dont la sauvagerie est devenue légendaire, étaient de ceux-là
Sur des bas reliefs vieux de près 3 000 ans, comme celui d'Assourbanipal (British Muséum), on voit ces molosses aux allures léonines qui évoquent de manière troublantes notre mâtin. Des chiens de cet acabit étaient répandus dans toute l'Asie. Il est probable que leur arrivée dans le bassin méditerranéen est due aux navigateurs phéniciens qui régnaient en maîtres sur les échanges commerciaux dans cette partie du monde. Les rois étaient tous fous de ces chiens. Ils les enrôlaient dans leurs armées, comme de véritables soldats... armés jusqu'aux dents, ou se distrayaient de leurs exploits sanglants.
Alexandre le Grand tomba littéralement amoureux d'un de ses molosses qui avait vaincu sous ses yeux un lion et un éléphant, et fit construire à sa mémoire une ville entière ! Beaucoup plus tard, quand Jules César partit à la conquête de la Gaule, ses légions étaient renforcées de notre mâtin. Depuis longtemps déjà les romains étaient sous son charme.
Des générations d'empereurs et des patriciens se sont délectés de ses prouesses dans les jeux du cirque. Tel un gladiateur, il combattait ses " homologues " humains, des grands fauves (lions, ours, etc.), ou d'autres molosses. Il est possible que le mastino ait été croisé alors avec des chiens de combat importés des colonies romaines, comme les "pugnaces britanniae". Sélectionné sur sa férocité et sa force, le mastino était alors une terreur. Ses talents éveillèrent l'intérêt de ses propriétaires terriens de l'époque qui lui offrirent une reconversion plus douce, notre ami se civilisa peu à peu....
Avec les paysans italiens

Au fil des siècles, le mâtin napolitain oublia las arènes et les garnisons pour devenir un fameux cerbère, toujours agressif, et courageux, mais qui avait aussi appris la fidélité et la reconnaissance envers ses maîtres. Très présent dans le centre de l'Italie, il était l'image même du chien de garde idéal, décrit un siècle avant par Columelle dans son célèbre traité d'agronomie : Le chien qui garde la maison , dit-il, doit être sombre poUr effrayer davantage, par son aspect inquiétant, le voleur qui agit de jour pour mieux se camoufler dans la nuit afin d'agresser l'intrus sans être repéré. Sa tête doit être massive, de manière à apparaître comme la partie la plus imposante du corps...



Edité le 22-09-2007 à 00:10:56 par maestro


maestro
   Posté le 22-09-2007 à 00:12:21   

Après avoir participé aux grandes heures de l'empire romain, il vécut essentiellement en compagnie des paysans italiens. Selon une théorie répandue, il aurait été baptisé "mastino", vers le XII ème siècle, par analogie au mot latin "mansio" qui signifie "maison". On avance aussi la possibilité d'une déformation du latin classique " mansuetus" qui signifie " apprivoisé", en "mansuetinus", puis masetinus...
Quoi qu'il en soit, l'existence de notre héros sentait un peu la fin de carrière. A partir du XV ème siècle , les rois d'Aragon, qui régnèrent durant trois siècles sur les Deux Siciles, régénèrent les vieilles souches de mâtins italiens en leur apportant le sang de leurs fameux "parros de pressa ". Durant cette époque, le mastino s'implanta dans le royaume de Naples, particulièrement en Campanie.
Malheureusement, son élevage en arriva à être exclusivement cantonné dans cette région, où il devint une tradition familiale, permettant à la race de survivre tant bien que mal pour la garde des maisons et parfois la chasse du gros gibier. Le cheptel déjà appauvri, faillit être décimé au cours des deux guerres mondiales.
Huit sujets seulement furent présentés à l'Exposition de Naples de 1946. Autant dire que les visiteurs des régions septentrionales furent saisis : ils n'avaient jamais vu de mastino ! L'écrivain et cynologue Pierot Scanziani fut, quant à lui époustouflé par un mâle du nom de Guaglione. Après trois ans de patients efforts, il parvint à démarrer son propre élevage à Rome avec l'affixe " di Villanova". D'autres passionnés emboîtèrent le pas à celui qui fut qualifié de "reconstructeur" de la race. Leur travail aboutit rapidement à la reconnaissance officielle du mâtin napolitain dont le prototype était l'étalon Guaglione, premier champion et premier sujet inscrit au Livre des Origines Italiens.

La France accueillit à bras ouvert le mâtin de Naples en 1975. Voici donc près de vingt ans que l'élevage se développe avantageusement dans notre pays. Au club, on souhaite naturellement que la mode et ses ravages n'atteigne pas la race, et que soit préservé un cheptel dont la qualité n'a plus rien à envier à la production italienne
Race italienne très ancienne, largement répandue à l’heure actuelle en Europe et aux Etats-Unis. Le Mâtin de Naples dégage une force et une puissance impressionnante par rapport à la douceur de son regard.

Le Mâtin de Naples laisse rarement indifférents ceux qui le croisent.
Le Mâtin de Naples a été sélectionné pour le combat de puis presque le nuit des temps.Le Mâtin de Naples est un chien qui vit auprès des Italiens de puis des siècles. Il a eu toutes les fonctions au fil des siècles : chien de guerre, de chasse, de protection des troupeaux, de cirque…

Il faut remonter au légendaire Mâtin du Tibet pour retrouver les origines du Mâtin de Naples.
Le Mâtin du Tibet était un molosse de grande taille, au poil hirsute, à la tête courte et large, à la longue queue recourbée sur le dos. Il accompagnait les troupeaux et gardait les temples.

Ce molosse du Tibet est l’ancêtre commun de presque tous les dogues.
Les molosses d’Epire, utilisés pour le combat et pour tirer des chariots, descendent directement de lui, ils ont le museau plus court.

Lors de la conquête du monde par Rome, les armées romaines découvrent les molosses d’Epire puis les molosses certes qui servaient dans les armées.
Des sujets de chaque sont ramenés en Italie. Le croisement obtenus entre ces différents molosses fait perdre au chien sa queue recourbée sur le dos, il devient plus bas sur pattes, perd son poil long, son museau devient plus court. Ces chiens combattaient dans les arènes des cirques et servaient de gardiens aux grandes villas patriciennes.
L’histoire du Mâtin de Naples se joue dans le Sud de la péninsule, en Sicile plus précisément puisque les Espagnols y débarquent amenant leurs propres chiens aux membres courts et à la tête imposante.

Le chien qui résulte de ce nouveau croisement est un chien au crâne et au museau larges, au prognathisme marqué et aux masséters puissants, aux fanons abondants et à l’ossature très développée. C’est ce chien qui fait son entrée dans les cours italiennes et y devient très populaire. On en retrouve des représentations sur des fontaines, des médailles et des peintures.
Ce molosse disparaît avec la fin de la domination des Bourbons. On ne le retrouve que beaucoup plus tard auprès des paysans et des bergers en tant que gardien et protecteur des troupeaux.
Le terme de Mâtin apparaît à cette époque et vient du mot italien « Massatinus » qui signifie gardien de domaine
La première guerre mondiale décime totalement la race et ne laisse que très peu de sujets vivants. Il est sauvé in extremis par Pierot Scanziani qui tombe par hasard sur ce molosse au cours d’une promenade dans la campagne napolitaine.

C’est en 1948 que les premiers Mâtins de Naples sont présentés à une exposition canine mais ils manquent à cette époque d’harmonie et d’homogénéité entre les chiens présentés. Aussi ce sont les efforts d’élevage des passionnés qui a permis de reconstituer cette race.
Comme la plupart des grands chiens, le Mâtin de Naples est un descendant des Dogues du Tibet, chiens de garde et d'attaque de grande taille qui existent encore aujourd'hui. Ces Dogues sont toujours employés pour la garde et la survellance des campements et des villages himalayens. Tout étranger qui s'approche est aussitôt signalé et les 80 kilos de l'animal sont dissuasifs !
Ces chiens de grande taille ont quitté leur haut plateaux il y a environ vingt-cinq siècles pour se répandre vers l'ouest ou ils ont acquis une seconde dénomination de "molosses" en passant en grèce.
En effet, molosses est la déformation de Molossie, une des provinces d'Epire dans la grèce antique.
Un légionnaire à quatres pattes
Le Mâstino Napoletano est donc lui aussi un de ces molosses dont on retrouve la trace plusieur dizaines de siècles dans le temps sur un bas relief aasyrien, qui le représente sous son aspect actuel : même masse imposante, même allure, même tête puissante et ridée. Connu depuis des siècles dans le sud de l'Italie, il fut utilisé de tout temps pour la garde comme dans le lointain Tibet sa patrie d'origine, mais aussi pour la chasse aux fauves encore nombreux à cette époque (loups, ours, lynxs, sangliers...). Sa carure, sa facilité à être dressé, allaient en faire un candidat tout désigné pour la guerre.
Les romains ne tardèrent pas à en faire un auxiliaire indispensable et efficace de leur légions. Elles se lançaient alors à la conquête de l'Europe et du Moyen-Orient.
Gardien de Riches
A Naples, ce sont les riches patriciens qui ont généralisé l'emploi du Mâtin : en effet, eux seuls avaient les moyens d'entretenir ces chiens. Ils les employaient pour garder les riches villas et leurs dépendances. la nuit, les Mâtins étaient lâchés à l'interieur des enclos et dissuadaient les voleurs d'y pénétrer. On peut à la rigeur se défaire d'un de ses molosses, mais contre deux ou trois d'entre eux c'est pratiquement impossible.
Pour la gade et la compagnie
Les Mâtin de Naples possèdent les qualités suivantes héritées de leur ancètre le Dogue du Tibet : courage, docilité et fidélité à leur maitre ainsi qu'à ses enfants. Ils possèdent un grand sens du devoir, mais se montrent méfiants à l'égard des étrangers. Ces qualités en font d'excelent chiens d garde et de compagnie. Ils ont aussi servi d'exécuteurs récalsitrant et d'évadés...

Les Mâtin de Naples accompagnaient donc les légions romaines dans leurs pérégrinations à travers l'Europe, ils servaient de chiens d'attaque dans leurs rencontres guerrières et surtout de gardiens la nuit sur le remparts des "oppida" (en latin oppidum désigne une place forte : un oppidum, des oppida) où ils évitaient de mobiliser de nombreuses sentinelles, pour garder les longs chemins de ronde où ile étaient lâchés en liberté et rendaient impossible toute attaque surprise.
Entrez dans la ronde
Au moyen âge, les Mâtins Napolitains sont indifféremment employés encore pour la garde, le combat ou la chasse au fauves.
Les féodaux emploieront ce type de chien pour la vénerie du grand gibier : "le livre de la chasse" de Gaston Fébus, comte de foix et gran chasseur, est rempli d'illustrations où l'on peut voir des chiens du type mâtins employés aussi bien à la traque du cerf, qu'à la chasse du sanglier en passant par celle du bouquetin. On retrouve le même genre d'illustration dans un autre livre de chasse de la même époque intitulé : "le livre de la chasse du roiMaudius et de la reine Ratio" rédigé en 1370 pour Bourgogne par henri de Ferrière gentilhomme Normand.
C'est aussi encore à cette époque qu'ils sont employés comme remplaçant des gardes sur les chemins de ronde des villes fortifiées, quelquefois longs de plusieurs kilomètres.
Par la suite, c'est surtout à la chasse que les mâtin de naples ont étés employés jusqu'au XVIII ème siècle.

Classification FCI : Groupe II Section 2

(Molosses) origine Italie

Aspect Général

Chien lourd, massif et trapu de grand format, dont la longueur du tronc dépasse la hauteur au garrot. Proportions Importantes

La longueur du tronc dépasse de 10% la hauteur au garrot.
La longueur de la tête est égale au 3/10 de la hauteur au garrot.
Le rapport crâne-museau est de 2 à 1.

Comportement et Caractère
D'un caractère ferme et loyal, pas agressif ou mordant sans raison, protecteur de la propriété et de ses habitants, il est toujours vigilant, intelligent, noble et majestueux.

Tête Courte et massive, avec un crâne large au niveau des arcades zygomatiques; sa longueur atteint environ les 3/10 de la hauteur au garrot.

Peau ample avec rides et plis, dont le plus typique et le mieux marqué part de l'angle palpébral externe pour descendre jusqu'à l'angle labial.

Les axes longitudinaux supérieurs du crâne et du museau sont parallèles.

Région Crânienne
Le crâne est large, plat, en particulier entre les oreilles, et, vu de face, légèrement convexe dans sa partie antérieure.


La largeur bi zygomatique dépasse la moitié de la longueur de la tête.

Les arcades zygomatiques sont très proéminentes, mais avec des muscles plats. Les saillies des os frontaux sont très développées; le sillon frontal est marqué; l'apophyse occipitale est à peine indiquée.

Stop : Bien marqué.

Région Faciale Truffe : Placée dans le prolongement du chanfrein, elle ne doit pas déborder sur la ligne verticale antérieure des lèvres ; elle doit être volumineuse avec de grandes narines bien ouvertes. Sa couleur est en rapport avec celle de la robe noire chez les sujets noirs, gris-brun foncé chez les chiens d'autre couleur, et marron chez les robes brunes.

Museau : 11 est très large et haut; sa longueur correspond à celle du chanfrein et doit être égale au tiers de la longueur de la tête. Les faces latérales sont parallèles entre elles, de sorte que, de face, le museau a une forme pratiquement carrée.


Lèvres : Charnues, épaisses et amples, les lèvres supérieures, vues de face, forment à leur point de rencontre un "V" renversé. Le bord inférieur latéral du museau est formé par les lèvres supérieures; leur partie la plus basse est la commissure labiale, avec des muqueuses visibles situées à la verticale de l'angle externe de l’œil.

Mâchoires : Puissantes, avec des os de la mâchoire bien robustes et des arcades dentaires qui s'adaptent parfaitement. La mandibule doit être bien développée en largeur.

Dents : blanches, régulièrement développées, bien alignées et en nombre complet. Articulé en ciseaux, c'est-à-dire que les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un contact étroit et sont implantées à l'aplomb des mâchoires, ou articulé en pinces, c'est-à-dire que les incisives supérieures sont en contact bout à bout par leur bord libre avec les incisives inférieures.

Yeux : Situés sur un même plan frontal, ils sont bien écartés l'un de l'autre; l'ouverture palpébrale est presque ronde ; le globe oculaire est légèrement enfoncé. Par rapport à la couleur de la robe, la couleur de l'iris est plus foncée. L' oeil peut cependant être plus clair avec les robes de teinte diluée.

Oreilles : Petites par rapport au format du chien et de forme triangulaire, elles sont plates, accolées aux joues et attachées au-dessus de l'arcade zygomatique. Quand elles sont coupées, elles ont la forme d'un triangle presque équilatéral.


Cou Profil : Le profil supérieur est légèrement convexe. Longueur : Plutôt court, il mesure environ 2,8/10 de la hauteur au garrot.
Forme : En forme de tronc conique, il est bien musclé. A mi-longueur, le périmètre est égal à environ 8/10 de la hauteur au garrot.

Peau
Le bord inférieur du cou est riche en peau lâche qui forme un double fanon bien divisé, mais pas peu fourni; il part au niveau des branches de la mandibule et ne dépasse pas le milieu du cou.

Tronc
La longueur du tronc dépasse de 10% la hauteur au garrot.

Ligne Supérieure
La ligne supérieure du dos est droite; le garrot est large, long et pas très sorti. Dos Il est large et d'une longueur d'environ 1/3 de la hauteur au garrot.

La région lombaire doit être harmonieusement unie avec le dos et la musculature doit être bien développée en largeur.

La cage thoracique est ample, avec des côtes longues et bien cintrées. La circonférence du thorax dépasse d'environ 1/4 la hauteur au garrot.

Croupe
Elle est large, robuste et bien musclée. Son obliquité par rapport à l'horizontale mesurée sur celle du coxal est d' environ 30°. Sa longueur est égale aux 3/ IOde la hauteur au garrot.

Les hanches sont protubérantes au point d'atteindre la ligne supérieure lombaire.

Poitrine
Elle est large et ouverte avec des muscles pectoraux bien développés. Sa largeur est en rapport direct avec celle du thorax et atteint les 40-45 % de la hauteur au garrot.
maestro
   Posté le 22-09-2007 à 00:13:13   

Le manubrium sternal est situé au niveau de la pointe de l'articulation scapulo-humérale.

Queue
Elle est large et grosse à sa racine; robuste, elle s'amincit légèrement vers son extrémité. En longueur, elle atteint l'articulation du jarret, mais habituellement on la coupe à environ les 2/3 de sa longueur. Au repos elle est portée pendante, en sabre; en action, elle se relève à 1 'horizontale ou un peu plus haut que le dos.

Membres Antérieurs
Dans l'ensemble, les membres antérieurs, du sol à la pointe du coude, vus de profil et de face, sont verticaux avec une ossature robuste proportionnée au format du chien.

Epaules : Leur longueur mesure environ 3/10 de la hauteur au garrot avec une obliquité de 50-60° sur l'horizontale. La musculature est bien développée avec des muscles longs et bien distincts. L'angle de l' articulation scapulo-humérale est de 105°-115°.

Bras : Il mesure environ 30% de la hauteur au garrot, son obliquité sur l'horizontale est de 55 - 60° et il est pourvu d'une musculature importante.

Coudes : Couverts d'une peau abondante et lâche, ils ne sont pas trop serrés contre la paroi thoracique

Avant-Bras : Sa longueur est presque égale à celle du bras. Il est placé en position parfaitement verticale et est doté d'une ossature robuste et d'une musculature sèche et bien développée.

Carpe : Bien large, sec et sans nodosités, il prolonge la ligne verticale de l'avant-bras.

Métacarpe : Plat, il prolonge la ligne verticale de l'avant-bras. Son inclinaison sur l'horizontale vers l'avant est d'environ 70 à 75°. Sa longueur est égale à environ 1/6 de la longueur du membre du sol jusqu'au coude.

Pieds : De forme ronde, il est volumineux avec des doigts cambrés et bien serrés. Les coussinets plantaires sont secs, durs et bien pigmentés. Les ongles sont forts, recourbés et de teinte foncée.

Membres Postérieurs
Dans l'ensemble, ils doivent être puissants et robustes, en proportion avec le format du chien et capables d'assurer l'impulsion voulue dans les allures.

Cuisse : En longueur, elle mesure 1/3 de la hauteur au garrot et son obliquité sur l'horizontale est d'environ 60°. Elle est large avec des muscles gros et saillants, mais nettement détachés les uns des autres. Le fémur et le coxal forment un angle de 90°.

Jambe : D'une longueur un peu inférieure à celle de la cuisse et d'une obliquité de 50- 55°, elle est dotée d'une forte ossature et d'une musculature bien visible.

Genou : L'angle fémoro-tibial est d'environ 110- 115°.

Jarret : Très long par rapport à la longueur de la jambe, sa longueur est d'environ 2,5/10 de la hauteur au garrot. L'articulation tibio-tarsienne forme un angle de 140- 145°.

Métatarse : Robuste et sec, sa forme est presque cylindrique; parfaitement d'aplomb, sa longueur est d' environ 1/4 de la hauteur au garrot; d'éventuels ergots doivent être éliminés.

Pieds : Plus petit que l'antérieur, rond, avec des doigts bien serrés. Coussinets plantaires secs, durs et pigmentés.

Ongles forts, recourbés et de couleur foncée.

Allures
Elles constituent une des caractéristiques typiques de la race. Au pas, l'allure de type félin à pas de lion, est lente et semblable à celle d'un ours.

Le trot est caractérisé par une forte poussée des postérieurs et une bonne allonge des antérieurs Le chien galope rarement; allures habituelles pas et trot. L'amble est toléré.

Peau Epaisse, abondante et lâche sur tout le corps, particulièrement sur la tête où elle dessine de nombreux plis ou rides, et au bord inférieur du cou où elle forme un double fanon.

Poil Nature du poil : Court, rude et dur, serré, partout d'une longueur égale et uniformément lisse, il est fin et mesure au maximum 1,5 cm. Il ne doit présenter aucune trace de frange.

Couleur du Poil : Les couleurs préférées sont gris, gris plombé et noir, mais aussi brun, fauve et fauve intense (cerf), avec parfois, de petites taches blanches au poitrail et à la pointe des doigts. Toutes ces robes peuvent être bringées. On tolère les teintes noisette, gris-tourterelle et isabelle.

Taille et Poids Hauteur au garrot mâles: 65 - 75 cm femelles: 60- 68 cm
On admet une tolérance de 2 cm en plus ou en moins.

Poids Mâles: 60 - 70 kg femelles: 50- 60 kg

Défauts Tout écart par rapport à ce qui précède constitue un défaut qui doit être pénalisé en fonction de sa gravité et de son extension.

Défauts Graves
Prognathisme inférieur prononcé; queue en trompette; tailles supérieures ou inférieures aux limites tolérées.

Défauts éliminatoires
Prognathisme supérieur ; convergence ou divergence accentuée des axes crânio-faciaux ; chanfrein concave ou convexe ou très busqué; dépigmentation totale de la truffe; dépigmentation totale des deux bords des paupières ; oeil vairon; strabisme; absence de rides, de plis ou de fanon; brachyourie tant congénitale qu'artificielle ; taches blanches très étendues; marques blanches en tête.



testicules d'apparence normale complètement descendus dans le scrotum.

Le Mâtin de Naples est très fier et très attentif à son foyer, fidèle, respectueux, soucieux des enfants.

Il a une mémoire d’éléphant pour se souvenir de ceux qui lui ont causé du tort. Les femelles sont plus affectueuses et douces que les mâles.

La mâtin de Naples a besoin de beaucoup d'amour et à ce titre, il cherche toujours à plaire à son maître. Aussi, il est assez facile à éduquer.

Si vous rencontrez des difficultés, il est inutile d'utiliser la force pour obliger un Mâtin à quelque chose car il sera toujours plus fort que vous.

Il est préférable de lui faire comprendre votre mécontentement en le vexant, en le boudant, ce sera beaucoup plus efficace !

Les Mâtins de Naples sont sujets à la torsion d'estomac (moins tout de même que les Dogues Allemands). Il arrive fréquemment que leur glandes de Harder sortent.

Il est alors préférable de les retirer plutôt que de les enfouir. Les Mâtins de Naples sont des chiens lourds et même si à 6 mois, ils paraissent très grands, ils n'en sont pas moins des chiots, une demi-heure de promenade 2-3 fois par jour suffit largement.

Il faut faire attention à ne pas leur faire faire trop d'exercice trop vite sous peine de leur déformer les membres. De même, il n'est pas conseillé d'acheter un chiot Mâtin si vous habitez au 4ème étage sans ascenseur.

Nourriture
Les Mâtins de Naples ont une croissance difficile. Aussi leur alimentation est à surveiller. Certains propriétaires font de l'automédication et donnent, en plus d'une alimentation classique de croquettes pour chien de grande taille, des compléments en calcium.

Certains chiens souffrent maintenant d'un surplus de calories et non plus d'un manque. L'excès de calcium est néfaste car cela peut provoquer des excroissance osseuses.

Toilette
Le poil ras du Mâtin de Naples ne nécessite pas d'entretien particulier. Il suffit de bien le brosser avec un gant en caoutchouc régulièrement.


Vous pouvez laver votre Mâtin de Naples mais comme il est plus long et plus haut que la baignoire, ce n'est pas toujours facile. Aussi en hiver, vous pouvez lui faire un brin de toilette avec une lotion nettoyante à sec et le laver, en été, au jet dans le jardin .
Il faut leur laver les yeux quotidiennement car très souvent, ils ont les yeux qui coulent à cause de leur sclérotique apparente.
Au quotidien, il est préférable de mettre la gamelle d'eau dehors, si vous ne voulez pas nettoyer votre cuisine des 2 litres d'eau répandus sur le carrelage à chaque fois que votre chien boit un petit coup. Pensez aussi à prévoir un torchon réservé pour lui nettoyer les babines et les fanons après qu'il est bu afin d'éviter que l'eau macère dans les replis de sa peau !
Le Mâtin a un caractère fort et tenace. Il doit être éduquer fermement dès son plus jeune âge sous peine de ne plus avoir le contrôle de ses 80 kg de muscles à l’âge adulte.

Avec sa mâchoire surpuissante, il est capable de détruire des choses auxquelles on ne s’attendrait pas.

Plusieurs propriétaires m’ont confié avoir laissé leur chien dans la voiture le temps d’une course et en revenant, ils eurent l’heureuse surprise de découvrir qu’il ne restait rien du tableau de bord, ni du levier de vitesse, ni des sièges…

Dans les ordres élémentaires à inculquer au Mâtin de Naples, en plus des classiques « assis », « couché au pied », mieux vaut insister sur le « pas bougé » pour éviter qu’il ne se précipite sur vos hôtes et sur le « lâche » afin qu’il apprenne à lâcher prise.

La socialisation du chiot est absolument indispensable pour un bon équilibre futur. Naturellement, le chiot a un instinct de protection de son maître. Il est inutile de trop développer cet instinct.

Pour ce faire, n'hésitez pas à emmener votre chiot partout, dans une rue commerciale un samedi après-midi, par exemple, et à lui faire rencontrer le plus de situation possible, rencontres avec d'autres chiens en forêt, découverte des bruits de la ville, tels que les marteaux piqueurs par exemple...

De même, pour ceux qui ont des enfants, mieux vaut sortir le chien avant de les réprimander car il est arrivé à de nombreux couples que le chien fasse barrière entre les parents et les enfants. Une éleveuse me racontait même que chez un de ses clients, leur fils se réfugie contre son mâtin dans la niche quand il a quelque chose à se reprocher !
CARACTÈRE
Calme, loyal, dévoué, très affectueux avec ses maîtres, doux avec les enfants. Courageux, très dominant avec ses congénères, méfiant vis-à-vis des inconnus, il n'est pas agressif ou mordant sans raison. Dissuasif de par son physique, il devient redoutable s'il est provoqué. On ne le dresse pas à l'attaque car il pourrait être dangereux.
Il doit accepter tôt l'autorité de ses maîtres. Il a besoin d'exercice et ne doit pas se contenter d'un espace vital trop restreint. Il doit savoir marcher en laisse et sortir partout. Une éducation précoce ne peut qu'aider à la bonne intégration de ce compagnon dont l'instinct de garde est inné et suffisant. Une expérience positive antérieure avec un grand chien est souhaitée.
DIVERS
Ne pas le faire coucher sur une surface dure pour éviter la formation de cals disgracieux aux coudes et aux jarrets. Brossages réguliers. Surveiller régulièrement les replis de la peau et les paupières.
Alimentation : Elle est constituée de produits d'origine animale crus et complétés par du riz, des pâtes, des céréales et des végétaux frais. La quantité varie proportionnellement avec son âge et son poids. Les aliments préparés industriellement apportent également des rations bien équilibrées. La phase de croissance de la première année, très
importante, impose un apport phosphocalcique conséquent, associé à un complément minéral vitaminé.
Durée moyenne de vie : 10 à 11 ans





Edité le 22-09-2007 à 00:14:26 par maestro